Arrêtons de creuser notre tombe !

Je suis révolté de voir comment le pouvoir public et surtout les médias contribuent à enfoncer le monde dans la crise qu’il traverse depuis 2008. Collectivement, nous sommes en train de creuser notre tombe. Comme je fréquente beaucoup d’entreprises dans les différents secteurs, je trouve tout le monde dans un état morbide et d’attentisme à cause de tout ce qu’ils entendent au quotidien. Tout le monde est paralysé, on ne fait rien et on attend que la situation se résolve toute seule par miracle. Les médias nous parlent du matin au soir de la crise. En plus, périodiquement, ils trouvent une expression à la mode comme le triple « A » comme une vérité absolue sans savoir ce que cela veut dire ! Ils parlent de n’importe quel problème et de n’importe quelle actualité en les amplifiant et en les grossissant pour faire du spectacle et garder l’audience. Le Monsieur tout le monde qui ne comprend plus rien, reste au premier niveau de l’information avec des peurs et des angoisses. Aucune analyse, aucune explication, aucune objectivité pour traiter les informations.

On nous parle de crise et de la dette des états. Depuis plusieurs semaines, les médias se font plaisir pour dire qu’il y a une crise et que la situation est extrêmement grave. Avez-vous entendu une émission où quelqu’un sera capable de vous dire pourquoi cette crise ? Pourquoi et comment sommes-nous arrivés à cette situation ? Non ! Et encore moins, on nous parle de solutions. Par contre, on sort tous les arguments pour nous montrer que le problème est très grave et que nous n’en sortirons jamais. Avec une telle attitude, les médias influencent l’opinion publique, paralysent les gens et éveillent des sentiments de mal être à tous les niveaux de la société. Il faut savoir qu’il n’y a pas de problème sans solution. Quand il y a un problème, il y a au moins une ou n solutions. Mais avec cette démarche, on rend les gens passifs et on fait surtout croire qu’il n’a plus de solutions.

Malheureusement, il y a un intérêt pour certains de garder une grande partie de la population dans cet état. Sinon, on ne le ferait pas ! Surtout il y a des intérêts financiers. Dans une telle situation, les gens deviennent manipulables et on peut leur faire croire tout et n’importe quoi ! Et malheureusement, c’est ce qui se passe actuellement et de plus en plus partout. On dit que c’est la crise économique, tout le monde croit ! Pourtant, le monde n’a jamais été aussi riche matériellement dans son histoire et aussi pauvre spirituellement. Vous leur dites que demain, c’est la fin du monde, ils vont vous croire ! Et que cette année, il y aura des catastrophes, tout le monde vous croira aussi. En tout cas, si on continue de cette manière en faisant peur à tout le monde et en les rendant de plus en plus morbides, il n’y aura plus besoin de catastrophes spectaculaires… car le spectacle et le scénario catastrophique se met en place tout doucement sans faire trop de bruit ! Individuellement et collectivement, nous avons besoin de mettre notre énergie sur ce que nous voulons construire et créer au lieu de concentrer notre attention sur ce qui ne va pas et attendre passivement. L’histoire suivante que probablement vous la connaissez, doit nous servir aussi comme une réflexion individuelle.

Deux grenouilles sont tombées dans un pot de crème. L’une d’elles perd espoir, l’autre ne se laisse pas aller. La grenouille démoralisée et peureuse se découragea vite.
A quoi bon lutter’’, dit-elle. ‘‘Je vais me fatiguer en vain. Autant en finir tout de suite’’.
- ‘‘
Mais non’’, disait l’autre, ‘‘nage, ne perds pas courage ! On ne sait jamais, tâchons de gagner du temps...’’
- Non, non, disait celle qui cédait au découragement. Tant pis, j’abandonne... Et puis cette crème est écœurante...
Et elle se laissa couler et se noya.
L’autre grenouille continuait à se débattre de toutes ses forces. Elle essayait de grimper sur la paroi de la jarre, glissait, puis recommençait sans se lasser. La courageuse petite bête frappait, frappait la crème en détendant ses longues cuisses.
Je ne veux pas me noyer, se répétait-elle, je ne veux pas me noyer... Allons, encore un peu de courage.”
Mais ses forces diminuaient. La tête commençait à lui tourner.
Vais-je vraiment me noyer ?’’ se disait-elle. ‘‘Allons, encore un petit effort, peut être arriverai-je à me sauver tout de même... On n’a jamais vu une grenouille périr dans un pot de crème !
Et elle agitait, agitait ses pattes, malgré la fatigue qui l’envahissait, l’engourdissait, l’affaiblissait de plus en plus. La grenouille semblait perdue mais elle gardait l'espoir !
Et là, quelque chose changea, soudain. La crème n’était plus ni molle, ni liquide, la crème n’était plus crème, les pattes de la grenouille n’enfonçaient plus, mais pouvaient prendre appui sur une base solide.
Ouf !’’, soupira la grenouille à bout de forces. Et elle regarda autour d’elle : elle était assise sur du beurre.

Nous avons tous le choix de nous laisser aller ou de transformer les crises en victoires !

Shahryar Issakhany

*) d'après Natha Caputo (contes des quatre vents)


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