Une nouvelle étape de la vie de l’humanité

« Une conception toute particulière de l’histoire, de son cours et de son orientation est un élément inséparable du point de vue bahá’í sur la politique. Tous les disciples de Bahá’u’lláh ont la ferme conviction que l’humanité s’approche aujourd’hui de l’étape suprême d’un processus long de plusieurs millénaires qui l’a amenée de son enfance collective au seuil de la maturité, une étape qui sera témoin de l’unification du genre humain. De la même manière qu’une personne passe par la période troublée et cependant prometteuse de l’adolescence, au cours de laquelle des aptitudes et des capacités latentes sont révélées, l’humanité toute entière est au cœur d’une transition sans précédent. À l’origine d’une grande partie de l’agitation et du désordre de la vie moderne se trouvent les soubresauts d’une humanité qui lutte pour atteindre sa maturité. Les pratiques et les coutumes largement acceptées, les attitudes et les habitudes les plus chères, tombent les unes après les autres dans la désuétude alors que les impératifs de la maturité commencent à s’imposer.

Les bahá’ís sont encouragés à voir, dans les changements révolutionnaires qui ont lieu dans toutes les sphères de la vie, l’interaction de deux processus fondamentaux. Un qui est destructif par nature, alors que l’autre est intégratif ; tous deux servent à mener l’humanité, chacun à sa façon, sur le chemin conduisant à sa pleine maturité. L’intervention du premier est partout apparente : dans les vicissitudes qu’ont subies de vénérables institutions, dans l’impuissance des dirigeants à tous les niveaux à colmater les fractures apparaissant dans la structure de la société, dans le démantèlement des normes sociales qui ont longtemps réfréné des passions inconvenantes, et dans le découragement et l’indifférence qui se manifestent non seulement sur le plan individuel, mais également dans des sociétés entières qui ont complètement perdu le sentiment vital d’agir dans un but précis. Bien que dévastatrices dans leurs effets, les forces de désintégration contribuent à faire tomber les barrières qui empêchent le progrès de l’humanité, offrant au processus d’intégration la possibilité de rassembler des groupes divers et dévoilant de nouvelles occasions de coopération et de collaboration. Les bahá’ís, bien sûr, s’efforcent individuellement et collectivement de s’aligner sur les forces associées au processus d’intégration, qui, ils en sont certains, continuera de prendre de l’ampleur, aussi sombre que soit l’avenir immédiat. Les affaires de l’humanité seront complètement réorganisées et une ère de paix universelle sera inaugurée. »

Extrait du message du 2 mars 2013 de la Maison universelle de justice


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